DREAM THEATER a dramatic turn of events

Publié le par Sabat

dream-theater.pngAutant le dire, il m’en aura fallu du temps pour décortiquer la bête, A DRAMATIC TURN OF EVENTS, album à la fois attendu et inespéré, album célébré par l’enthousiasme de supporters conquis. DREAM THEATER est même entré dans le top 10 de six pays, Etats Unis, Pays-Bas, Norvège, Autriche, Japon et Allemagne.
 
Album de toutes les craintes depuis le fameux départ du batteur historique, MIKE PORTNOY. Et pourtant, ce départ semble bien à l’origine d’un vent de liberté dans la création du groupe, ou tout du moins, un repositionnement. Bien évidemment, on ne peut pas parler de renouveau dans le cas de DREAM THEATER mais bien plutôt d’un retour aux sources. On the backs of angels ramène à Images and words version 2011, grâce notamment à des passages typiquement progressif.
 
Côté batterie, c’est la grosse déception tout de même. Comme on pouvait s’y attendre, le remplaçant, MIKE MANGINI, ne fait guère le poids et la musique s’en ressent, elle perd de son feeling, de son intensité. Le manque d’allant rythmique désoriente et on ne s’y habitue jamais vraiment. Nous touchons là à un point crucial qui fait qu’un morceau est vivant ou non.
 
Je regrette également que le groupe n’en n’ai pas fini avec l’ère des singles de mauvais goût (Build me up,break me down) et ses ballades  pompeuses (Beaneath the surface, far from heaven).
 
Mais dans l’ensemble, l’album regorge tout de même de bonnes choses. De manière générale, la musique est moins agressive que par le passé (Fini les growls et autres agressions) et les claviers sont très présents. Les parties vocales sont souvent prenantes (Bridges in the sky), sans pour autant atteindre le niveau exceptionnel d’un A change of seasons.
 
En dehors des réflexes de virtuosité, profondément ennuyeux, et qui parfois étouffent la mélodie, comme sur Outcry (un morceau pourtant très prometteur mais dont un solo trop long fini par le plomber), DREAM THEATER propose de grands moments d’intensités : à ce titre , Breaking all illusions s’impose comme un nouveau classique, épique à souhait, construit entre rythmes intenses et intermèdes feutrés. Somptueux d’un bout à l’autre !
 
Au final, je dirais que A dramatic turn of events s’impose plus comme un album transitionnel, alternant l’exceptionnel tout comme le moyen.
 

Publié dans Patchwork musique

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