L'impunité
Ce qui est fort rassurant (je suppose tout du moins) lorsque vous êtes dirigeant de banque, c’est que vous pouvez commettre les plus grandes imprudences, vous ne serez jamaisinquiétés ou si peu, de sorte que par votre folie des grandeurs, votre mégalomanie ou votre arrogance, vous pouvez plonger votre banque au bord du gouffre, vous ne risquez pas de pointer à Pôle emploi ! On occupera l’opinion publique avec un coupable tout désigné, s’il y en a un (Kerviel par exemple), même si celui-ci est, très certainement, l’arbre qui cache la forêt mais qu’importe…
Ainsi, Charles Milhaud, qui avait fait perdre 751 millions d’euros à la Caisse d’Epargne a été parachuté par l’Elysée à la présidence de surveillance d’OCEOR, tandis que Nicolas Mérindol, directeur de cette même banque a obtenu un poste chez Léonado, une banque d’affaire.
A la Société Générale, Daniel Bouton est tout de même resté seize mois patron du conseil d’administration avant de s’en aller !
Bernard Carayan, mis en cause dans la perte de 350 millions d’euros (Crédit agricole) a été nommé directeur d’une filiale commune Crédit Agricole-Société Générale. Quant au directeur du Crédit Agricole, George Pauget (sa filiale avait perdu 2,8 lilliard en 2008), on a poussé le vice jusqu’à le nommer à la tête du conseil d’administration d’Amundi !
Dominique Ferrero, ex patron de Natixis, lui non plus n’a pas été inquiété, il est même resté un des barons de François Pérol, avec 500000 euros de salaire annuel, bien qu’il ait divisé le cours de l’action Natixis par 20 !
Enfin, Pierre Richard, créateur de Dexia, et Pierre Mariani, son successeur, ils vont très bien, merci pour eux, même si on évoque une ardoise de 10 milliards d’euros pour les contribuables. Le premier bénéficie d’une retraite de 600000 euros par an, le dernier a été évoqué à la caisse des dépôts pour remplacer son ancien directeur !
L’impunité est une seconde nature chez ces oligarques là ! C’est tout du moins un fait, voir même une valeur très demandée et qui paye en retour.